Notre part de nuit de Mariana Enriquez

Plaisir d’écoute : 17/20

J’ai aimé :

  • le coté fantastique
  • L’histoire très prenante

Notre part de nuit de Mariana Enriquez

Traduit par Anne Plantagenet
Lu par Féodor Atkine, Clara Brajtman et Françoise Cadol
Parution le 18/01/2022 aux Editions Audiolib
Durée 27h03

Présentation de l’éditeur :Un père et son fils traversent l’Argentine par la route, comme en fuite.
Où vont-ils ? À qui cherchent-ils à échapper ? Le petit garçon s’appelle Gaspar. Sa mère a disparu dans des circonstances étranges. Comme son père, Gaspar a hérité d’un terrible don : il est destiné à devenir médium pour le compte d’une mystérieuse société secrète qui entre en contact avec les Ténèbres pour percer les mystères de la vie éternelle. Mariana Enriquez repousse les limites du roman et impose sa voix magistrale, quelque part entre Silvina Ocampo, Cormac McCarthy et Stephen King. Un grand livre, où l’Histoire et le fantastique se conjuguent dans une même poésie de l’horreur.

Mon avis :

Se lancer dans une écoute de 27h43, ça peut effrayer car si on n’accroche pas ça peut être douloureux et traumatisant. Comme c’est dans le cadre d’un prix pour lequel j’ai voulu être membre du jury, pas d’issue de secours. Mais, ici, c’est un livre qui m’a intrigué lors de sa sortie et surtout Féodor Atkine est de la partie. Rien que pour cela j’ai commencé sans trop d’appréhension. 

Ouf ! j’ai beaucoup aimé, j’ai surtout aimé l’ambiance envoûtante, inquiétante qui nous accompagne. Mon seul bémol concerne les scènes de mutilations ou de leur résultat qui ont été un peu pénibles mais ont largement contribué à l’atmosphère du livre.

Avec cette histoire, je suis sortie de ma zone de confort pour aller vers l’horreur parfois. A partir de l’histoire d’une famille riche d’Argentine reliée à une sorte de secte (l’ordre) qui pratique sorcellerie, sacrifice, transfert dans les corps de survivants, l’autrice nous emmène dans une épopée avec Gaspard, héritier de la lignée de cette famille que le père, Juan, tente de protéger. 

 Avec cette histoire, on traverse aussi le temps pour connaître l’histoire de chacun des parents, leur enfance, leur rencontre, retrouver Gaspard dans les années 1980. J’ai apprécié le fond historique aussi que ce soit les disparitions et la situation politique en Argentine ou les références aux “années SIDA”.

Un livre très difficile à résumer tant il est riche (et long) mais ce que j’en retiens c’est une atmosphère très sombre et prenante, souvent dérangeante. J’aime être perturbée et mal à l’aise quand la découverte est si intéressante.

Les lecteurs sont également très bons pour retranscrire cette ambiance, l’inquiétude et nous entraîner entre le réel et le fantastique.


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