Girl de Edna O’Brien

Qu’en ont pensé les lectrices optimistes ?

Elles ont aimé :

  • L’écriture sobre qui évite le voyeurisme
  • La plume magnifique

Elles ont moins aimé

  • La distance ressenti envers les personnages
  • Une histoire racontée trop vite

Girl de Edna O’Brien
Titre original (Date 1ère publication)
Traduit par Aude de Saint-Loup et Pierre-Emmanuel Dauzat
Parution le 05/09/2019 aux Editions Sabine Wespieser
256 pages

Présentation de l’éditeur : Girl est un roman sidérant, qui se lit d’un souffle et laisse pantois. Écrivant à la première personne, Edna O’Brien se met littéralement dans la peau d’une adolescente enlevée par Boko Haram. Depuis l’irruption d’hommes en armes dans l’enceinte de l’école, on vit avec elle son rapt, en compagnie de ses camarades de classe ; la traversée de la jungle en camion, sans autre échappatoire que la mort pour qui veut tenter de sauter à terre ; l’arrivée dans le camp, avec obligation de revêtir uniforme et hijab. La faim, la terreur, le désarroi et la perte des repères sont le lot quotidien de ces très jeunes filles qui, face aux imprécations de leurs ravisseurs, finissent par oublier jusqu’au son de leurs propres prières. Mais le plus difficile commence quand la protagoniste de ce monologue halluciné parvient à s’évader, avec l’enfant qu’elle a eu d’un de ses bourreaux. Après des jours de marche, un parcours administratif harassant lors de son arrivée en ville, celle qui a enfin pu rejoindre son village et les siens se retrouve en butte à leur suspicion ¿ et à l’hostilité de sa propre mère. Victime, elle est devenue coupable d’avoir introduit dans leur descendance un être au sang souillé par celui de l’ennemi. Écrit dans l’urgence et la fièvre, Girl bouleverse par son rythme et sa fureur à dire, une fois encore, le destin des femmes bafouées. Dans son obstination à survivre et son inaltérable confiance en la possible rédemption du cœur humain, l’héroïne de ce très grand roman s’inscrit dans la lignée des figures féminines nourries par l’expérience de la jeune Edna O’Brien, mise au ban de son pays alors qu’elle avait à peine trente ans. Devenue un des plus grands écrivains de ce siècle, elle nous offre un livre d’une sombre splendeur avec, malgré tout, au bout du tunnel, la tendresse et la beauté pour viatiques.

L’avis de Cécile :

Girl, c’est Maryam, jeune nigérienne enlevée avec ses camarades par les hommes de Boko Haram lors d’un assaut sur son école.
Maltraitées, battues, humiliées, violées, affamées, vendues, échangées, déshumanisées, tel est le sort de ces jeunes filles.

Maryam, après avoir été mariée à un de leurs soldats, finira par s’enfuir avec son bébé et une amie.
Mais le cauchemar n’est pas encore terminé et le chemin du retour sera semé d’embûches.

La narration est entièrement à la première personne et pourtant il existe une distanciation entre la narratrice et sa propre histoire.
Cette force lui permettra de garder la noirceur loin d’elle, et l’aidera peut-être à s’en sortir.
Cette distance permet également à l’auteure de livrer un récit sombre mais pas voyeuriste.

Servie par une plume magnifique, l’histoire et l’espoir de Maryam résonnent en nous. L’émotion habite chaque phrase, jusqu’aux dernières lignes qui sont sublimes.

L’avis de Manon:

Maryam, adolescente nigériane a été enlevée par des djihadistes avec des camarades de classe. Les filles sont mutilées, battues, mariées , violées. 

Myriam s’échappe et là commence un autre combat traverser la forêt avec son enfant, rejoindre des personnes qui pourront l’aider, retrouver sa famille et, enfin se reconstruire avec son enfant. 

Ça a été une lecture agréable et très fluide grâce au style et malgré l’horreur, la tristesse, la rage qui sont dépeintes, mais je suis restée distante. Je n’ai pas pu avoir d’empathie au point d’être vraiment bouleversée car c’est ce qui aurait dû se passer au vu de ce qui est décrit, et ce, sans exagération, pathos ou lamentation. Malheureusement, je suis restée froide au texte malgré le style. Tout passait trop vite. J’ai été bloquée à la surface sans entrer vraiment dans l’histoire.


6 réflexions sur “Girl de Edna O’Brien

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