La danse de l’eau de Ta-Nehisi Coates

Plaisir d’écoute : 17/20

En lice pour le prix Audiolib 2022

J’ai aimé :

  • L’originalité de l’histoire qui se déroule dans les champs de tabac
  • la lecture adaptée et très agréable

Ce que nous confions au venttre de Laura Imai Messina

Traduit par Marianne Faurobert
Lu par Alex Fondja
Parution le 13/04/2022 aux Editions Audiolib
Durée 15h21

Présentation de l’éditeur : Le jeune Hiram Walker est né dans les fers. Le jour où sa mère a été vendue, Hiram s’est vu voler les souvenirs qu’il avait d’elle. Tout ce qui lui est resté, c’est un pouvoir mystérieux que sa mère lui a laissé en héritage. Des années plus tard, quand Hiram manque se noyer dans une rivière, c’est ce même pouvoir qui lui sauve la vie. Après avoir frôlé la mort, il décide de s’enfuir, loin du seul monde qu’il ait jamais connu.
Ainsi débute un périple plein de surprises, qui va entraîner Hiram de la splendeur décadente des plantations de Virginie aux bastions d’une guérilla acharnée au cœur des grands espaces américains, du cercueil esclavagiste du Sud profond aux mouvements dangereusement idéalistes du Nord. Dans son premier roman, Ta-Nehisi Coates livre un récit profondément habité, qui rend leur humanité à tous ceux dont l’existence fut confisquée, et qui trouvèrent le courage de conquérir leur liberté. Alex Fondja incarne avec autant de fougue que de maîtrise l’épopée d’Hiram.

Numéro un sur la liste des best-sellers du New York Times. Prochainement porté à l’écran par la MGM et produit par Brad Pitt et Oprah Winfrey.

Mon avis :

Plongez dans la Virginie la veille de la guerre de sécession dans les champs de tabac. Hiram est un esclave, fils d’une esclave (une asservie) et du maître des lieux (un distingué). C’est sous les yeux d’Hiram qu’on entre dans ce monde hiérarchisé, où les asservis sont déshumanisés, vendus, séparés des leurs, bradés, victime de la volonté et mesquinerie des blancs. On le suit dans ce Sud où il découvre le réseau clandestin qu’il intègre. Il se rend dans des États du Nord où les noirs, libres, peuvent prospérer.

Si le sujet traité est classique, il y est traité sous un angle original avec un personnage particulier. Hiram a un don, un pouvoir mystérieux transmis par sa mère, la conduction. Il peut ainsi se transporter d’un endroit à un autre grâce à l’eau. Mais attention pas de science fiction non plus. 

Grâce à ce don, l’auteur intègre quelque chose de mystique et de poétique. Le lecteur intégre et rythme parfaitement cette poésie. J’ai beaucoup aimé l’évolution de ce personnage qui peut paraître un peu naïf au début mais dont le regard sur les conditions de vie des noirs dans le Sud ou dans un État du Nord permet de le placer en tant qu’observateur puis son évolution vers la volonté d’agir pour la cause.

C’est aussi l’Histoire que l’auteur aborde de manière particulière en mettant l’accent sur les familles séparées par les distingués, exprimant l’indifférence totale. Cette approche rend souvent le récit bouleversant, sans exagération. Toutes ces émotions sont transmises par le lecteur à la voix grave, posée et qui colle parfaitement à cette histoire qu’on peut écouter comme un conte.


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