Plaisir de lecture : 19/20
Je recommande : VIVEMENT
J’ai aimé :
- découvrir une période de l’histoire de France
- Le duo explosif d’héroïnes

D’or et de colère de Karin Tanabe
Traduit par Laureline Chaplain
Parution 3/06/2021 aux Editions Belfond
432 pages
Présentation de l’éditeur : Dans le décor agité de l’Indochine des années 1930, Karin Tanabe tisse une superbe fresque, pleine de passions et de drames, pour conter un pan méconnu de l’histoire coloniale française.Héritiers de la riche famille Michelin, Victor Lesage et sa femme Jessie sont envoyés à Hanoï pour reprendre en main les exploitations d’hévéas, ces arbres au caoutchouc naturel si convoité, au centre des tensions anticoloniales.
Tandis que Victor s’investit dans sa mission, Jessie, elle, tente de naviguer dans le milieu fermé des expat’. Pour cette Américaine, très secrète sur son passé, trouver sa place dans cette nouvelle vie n’est cependant pas chose aisée… jusqu’à sa rencontre avec l’intrépide et passionnée Marcelle de Fabry. Avec elle, Jessie fait l’expérience d’un autre Hanoï, interlope, sensuel, nimbé de vapeurs d’opium.Mais Jessie le sent : l’amitié de Marcelle n’est pas désintéressée. Comme elle, la belle Parisienne cache des choses, une vérité indicible sur les réelles motivations de sa présence sur ces terres du bout du monde où gronde la colère communiste… Combien de temps pourront-elles poursuivre ce jeu de dupes ? Car le destin d’une nation entière est en route, irréversible, et ces deux femmes auront chacune un rôle à jouer dans sa chute, et sa renaissance
Mon avis :
1933, Jessie américaine enseignante de français vit en Indochine avec son mari Victor et sa fille Lucie. Mais elle n’enseigne plus, Victor fait partie de la famille fortunée Michelin qui exploite un grand nombre de personnes sur place.
Le roman se déroule sous les paroles de Jessie dont on découvre le passé aux Etats-Unis dans une famille pauvre et son cheminée, sa détermination pour sortir de cette pauvreté. En Indochine, elle a une vie aisée grâce à VIctor. De temps en temps, Victor lui demande de se rendre à des rendez-vous pour lui.
En parallèle, ce sont les paroles de Marcelle qui nous font découvrir les conditions de travail inimaginables des autochtones, leur pauvreté, l’absence de tout droit, l’organisation de cellules communistes. Si Marcelle fait aussi partie de la bourgeoisie grâce à son mari, elle est attachée à la cause communiste à la défense des droits de ceux qui n’en ont aucun.
Ces deux femmes entretiennent une amitié qui prend une tournure assez inattendue avec en arrière plan la rancune et la vengeance.
C’est un livre très prenant que j’ai dévoré. Il y plane une sorte de mystère. Les personnages nous surprennent souvent. Et le contexte historique prend une place très importante. Celui de la colonisation de l’Indochine par la France que je ne connais que très peu. Mais preuve que j’ai été complètement conquise, j’ai désormais très envie de lire et d’en savoir plus sur cette période de l’Histoire.
Les personnages principaux féminins sont parfaitement dessinés et intrigants, le déroulement de l’histoire est entraînant. Ce livre fut une très belle surprise.