Chambres noires de Karine Giebel

j’ai aimé :

  • l’efficacité de chaque histoire
  • les fins qui vous laissent bouche ouverte

Chambres noires de Karine Giebel
Parution le 5/11/2020 aux Editions Belfond
272 pages

Présentation de l’éditeur : Après D’ombre et de silence, Karine Giebel offre un nouveau recueil de textes noirs, humains, bouleversants et engagés.
Il y a des soupirs, des souvenirs et des sourires.
Il y a ces jours sans fin et ces nuits sans chaleur. Cette sensation d’être sale, d’être rien, moins que rien.
Ces dangers qu’on n’a pas vus venir, ces risques qu’on n’a pas osé prendre. Ces tentations auxquelles on n’a pas eu la force de résister.
Il y a ces mauvais héritages, ces mauvais choix, mauvaises pentes, mauvais départs.
Il y a ce manque de chance.
Il y a cette colère, ce dégoût.
Il y a…
Des fois où on préférerait être mort.

Voilà ce qu’on découvre dans les Chambres noires de Karine Giebel, recueil de quatre nouvelles inédites dont les héros, ou anti-héros, incarnent et dénoncent tour à tour les manquements de notre société. Quatre histoires pour lesquelles l’auteure emprunte les titres de grands films qui l’ont marquée.
Après D’ombre et de silence, elle nous offre un nouveau recueil tout en noir, humain, engagé, bouleversant, qui agit comme un révélateur, nous faisant ouvrir les yeux sur le monde en dépit de son opacité et de sa noirceur.
À la fin de l’ouvrage, en bonus, trois nouvelles déjà parues dans Treize à table ! (Pocket) au profit des Restos du Cœur ainsi que Sentence, nouvelle écrite en plein confinement et publiée dans Des mots par la fenêtre (12-21) au profit de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France.

Mon avis :

Je n’aime pas trop les nouvelles. Je n’en lis pas mais là, il s’agissait de Karine Giebel. Je me suis dis que c’était l’occasion d’apprécier l’exercice et ça n’a pas raté. Elle a encore frappé fort.

Ce sont là des nouvelles de longueurs différentes. J’ai eu une préférence pour les plus longues mais les plus courtes n’en sont pas moins très efficaces. 

Les registres  et décors sont très différents mais elle met en scène des personnages en marge de la société (un couple qui vit un amour interdit en Inde, un détenu qui a des visions, un migrant, une ancienne résistante en maison de retraite), souvent démunis, dans des situations où ils sont pris en étau, des situations qui nous angoissent en tant que lecteur et dans lesquelles on se trouve empêtré, cramponné à l’ouvrage en retenant notre souffle.

Un homme est enlevé par la famille de sa victime qu’il a tuée dans un accident. Comme la justice ne lui a pas fait purger sa peine, il est condamné par la famille à être enfermé 10 ans. 

La course d’une femme de 39 ans entre ménage et boulots précaires pour survivre laissant sa fille de 9 ans chez sa sœur. Soumise aux critiques et à la volonté de ses employeurs. 

Et ce ne sont là que mes deux préférées.

Ce sont des nouvelles mais juste à la bonne dimension pour un coup de poing très efficace à chaque fois. Du Karine Giebel concentré en nouvelles à savourer. 


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