Qu’en ont pensé les lectrices optimistes ?
Elles ont aimé :
- La mise en place du scénario
- Le style percutant
Elles ont moins aimé
- Une lecture en montagnes russes

La soustraction des possible de Joseph Incardona
Parution le 02/01/2020 aux Editions Finitude
400 pages
Présentation de l’éditeur : On est à la fin des années 80, la période bénie des winners. Le capitalisme et ses champions, les Golden Boys de la finance, ont gagné : le bloc de l’Est explose, les flux d’argent sont mondialisés. Tout devient marchandise, les corps, les femmes, les privilèges, le bonheur même. Un monde nouveau s’invente, on parle d’algorithmes et d’OGM.À Genève, Svetlana, une jeune financière prometteuse, rencontre Aldo, un prof de tennis vaguement gigolo. Ils s’aiment mais veulent plus. Plus d’argent, plus de pouvoir, plus de reconnaissance. Leur chance, ce pourrait être ces fortunes en transit. Il suffit d’être assez malin pour se servir. Mais en amour comme en matière d’argent, il y a toujours plus avide et plus féroce que soi.De la Suisse au Mexique, en passant par la Corse, Joseph Incardona brosse une fresque ambitieuse, à la mécanique aussi brillante qu’implacable.
Pour le monde de la finance, l’amour n’a jamais été une valeur refuge.
L’avis de Cécile:
Toi et moi, cher roman, nous sommes passés par des hauts et des bas…
Notre première nuit a été merveilleuse. J’ai dévoré une centaine de tes pages, envoûtée par la beauté de ce style qui me sautait aux yeux, prête à faire d’Aldo mon nouveau meilleur ami.
Et puis le lendemain matin, tu avais changé, tu avais de nouveaux personnages, qui m’intéressaient un peu moins, ce si beau style me paraissait parfois redondant, ton éclat de la nuit s’était un peu terni à la lumière du jour. Ta magie s’estompait.
Forte de notre première nuit, j’ai persisté malgré tes nouveaux sujets de discussion, l’ennui que tu me procurais.
Et puis, les incursions de ton narrateur, qui nous parle, qui parle à ses personnages, qui nous renseigne sur son livre, ont éveillé à nouveau mon intérêt.
Et le plaisir est revenu, je me suis plongée dans cette fin qui accélère, ce rythme trépidant.
Mais je crois qu’il faut se l’avouer, nous avons passé un bon moment mais tu n’es pas le livre de ma vie. Tes personnages ne m’ont pas assez touchée, j’ai survolé leurs aventures, indifférente à leurs destins.
On reste amis ?
L’avis de Manon :
Pour être tout à fait honnête je n’étais pas enthousiaste à l’idée de lire ce roman et j’en voulais un peu à mes collègues jury de l’avoir préféré. Et bien j’ai eu tort de ne pas leur faire confiance.
Dès les premières pages, le style et l’histoire m’ont saisie pour me plonger le nez dedans, me maintenir par la nuque pour ne pas trop relever la tête.
Fin des années 1980 en Suisse, ca commence par un classique, Aldo le célibataire de 38 ans donne des cours de tennis et se tape Odile, sa bourgeoise adultère. Entre ces deux là, il y a déjà un rapport de dominé dominant qu’Aldo aime rappeler à cette bourgeoise. Et quand son mari lui dit qu’il cherche quelqu’un pour transporter de l’argent de Suisse jusqu’à Lyon, elle propose Aldo.
Aldo rencontre alors Svetlana, ces deux la se reconnaissent comme étant des pions à la merci des puissants. Alors leur histoire d’amour doit rester discrète.
Ici, tout le monde fait semblant. Beaucoup de magouilles, de trahison. les maîtres de la finance sont les maîtres du monde. Les petits ne sont bon qu’à obéir, à manipuler et gare à ceux qui sortent du rang. Le rapport de force est omniprésent entre pauvres et riches, entre hommes et surtout envers les femmes.
Au milieu de ces géants Aldo et Svetlana essaient de s’en sortir comme ils peuvent, sans se faire broyer. Beaucoup d’acteurs et de contextes mais l’auteur agit en parfait chef d’orchestre pour bouger les pions de manière très rythmé avec des séquences courtes parfois très courtes. Le scénario est maîtrisé.Ce livre a été une claque, un roman qui m’a sorti de ma zone de confort, de mes chaussons, une pépite dans le long fleuve tranquille de mes lectures. Enfin ce que j’attendais avec le grand prix Elle : “mais en fait j’aime bien ca aussi”. J’ai adoré la manière dont l’auteur nous prend par la main pour nous guider à travers l’histoire, son ironie envers ses personnages si bien dessinés qu’il manipule allègrement sous sa plume percutante.



Ben moi, je n’ai pas du tout aimé !! :p
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Je te comprends ! Pour moi, ça a vraiment été les montagnes russes, par moments j’étais accrochée et par moments, je m’ennuyais ferme !
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Pour ma part même pas, si peut être sur la fin. Mais il m’a fallu 15 jours pour le lire pffff !!!
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Ah oui quand même ! J’avoue l’avoir « expédié » en 3 jours pour en être débarrassée ou parce que je le dévorais, selon le moment de ma lecture. 😀
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Très intéressants ces deux avis un peu divergents. J’attends avec impatience sa sortie en poche car les avis lus à son sujet jusqu’à présent m’ont donné très envie de le lire, et j’avais beaucoup apprécié « Derrière les panneaux il y a des hommes », de ce même auteur..
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C’était la première fois que je lisais Joseph Incardona et je dois avouer que je suis un peu réticente à l’idée de le re-lire. Mais il ne faut pas juger un auteur sur un seul livre alors je note le titre que tu donnes, merci. 🙂
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Une lecture passionnante. Un coup de coeur !
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Ton avis se rapproche plus de celui de Manon alors. 😀
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