Une prière pour Owen de John Irving

Qu’en ont pensé les lectrices optimistes ?

Elles ont aimé :

  • Le personnage principal
  • La touche Irving

Elles ont moins aimé

  • Beaucoup de passage très rapides entre les épisodes du passé et le présent

Une prière pour Owen de John Irving
A prayer for Owen (28/03/1989)
Traduit par Michel Lebrun
Parution le 04/04/2011 aux Editions Points
736 pages

Présentation de l’éditeur : Owen tue la mère de John, son meilleur ami, d’une balle de base-ball perdue. A onze ans, il se proclame instrument de Dieu, et, grâce à lui, John devient chrétien. C’était avant Kennedy, la guerre du Vietnam et la prolifération de l’arme nucléaire. John se souvient de son ami d’enfance, et avec une nostalgie pleine de colère, d’une certaine Amérique, égocentrique et triomphante.

L’avis de Cécile :

Entre John Irving et moi, ça n’a pas toujours été facile.
Lorsque je l’ai rencontré avec La quatrième main et Les rêves des autres, on ne peut pas dire qu’il m’ait convaincue.
Ensuite, encouragée par une amie (Manu pour ne pas la citer 😉 ) dont c’était un des écrivains chouchous, j’ai décidé de lui redonner une chance. Je suis donc partie à L’Hôtel New Hampshire et je suis (enfin) tombée sous le charme. Nous avons continué à faire connaissance, il y a eu des hauts et des bas, des ascenseurs émotionnels. Aller de A moi seul bien des personnages (❤❤❤) à Avenue des mystères (hum hum) en passant par Le monde selon Garp, vous fait éprouver votre amour pour un romancier.

C’est donc assez confiante que je suis partie à la rencontre d’OWEN MEANY, dont la présence est inversement proportionnelle à la taille et imprègne chacune de ces 752 pages. Une présence tellement forte qu’elle m’a parfois étouffée, alors que je n’étais que lectrice.

Une prière pour Owen est un roman puissant par bien des aspects.
La puissance des sentiments qu’éprouvent tous ceux qui le côtoient pour OWEN MEANY, amour, admiration, respect et parfois antagonisme.
La puissance de la foi d’OWEN et celle de son sacrifice.
La puissance de son absence, quand celle-ci vampirise la vie de son meilleur ami John Wheelwright, le narrateur, plus encore que ne l’avait fait sa présence.

C’est un roman qui interroge sur la foi de chacun. C’est également un manifeste éloquent contre la guerre du Vietnam et contre la politique de Ronald Reagan, même si j’avoue avoir été un peu perdue lors des prises de position politiques de John sur la politique américaine de la fin des années 80.

L’écriture déliée et vivante de John Irving nous livre à merveille l’histoire de OWEN, ce héros, et de ceux qui l’ont accompagné.
Les éléments chers à l’auteur sont présents : le sport, le théâtre, les émois amoureux, les secrets de famille.
LA VOIX de OWEN MEANY, en majuscules, s’impose à nous.

L’avis de Manon :

Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu Irving et dès les premières pages j’ai reconnu sa griffe avec l’importance donnée au récit du passé familial de ses personnages et l’introduction de personnages un peu loufoques tel que la mère d’Owen Meany qui ne sort jamais de chez elle mais qui prend soin également de ne Pa regarder l’extérieur. 

Les débuts étaient prometteurs puis je me suis un peu perdues parmi tous les sauts dans le temps, plusieurs passés puis le présents. Je me suis attachée au narrateur qui nous conte son amitié de plus de 20 ans avec un garçon étrange Owen Meany, un être minuscule à la voix singulière et irritante. SI j’ai apprécié tous les personnages, mon ressenti envers Owen reste mitigé. Je l’ai trouvé trop radical, trop intrusif, un brin manipulateur, trop savant, trop tout…. jusqu’au cent dernière page où l’histoire du narrateur se révèle tout comme la place d’Owen.

Une lecture qui ne m’a pas totalement convaincue tant elle a été en dents de scie,. J’ai aimé beaucoup de passage avec le contexte historique présidentiel. On traverse l’histoire de Etats-Unis des années 1950 à 1980 pour se retrouver au Canada. C’est dense pour notre plus grand plaisir mais les sauts dans le temps était trop fréquent. A peine installé dans un récit, qu’il faut changer de temps d’histoire d’époque. Des flashs qui m’ont souvent déstabilisée!


24 réflexions sur “Une prière pour Owen de John Irving

  1. Ce roman a été pour moi une claque magistrale. Je l’ai lu il y a …. plus de vingt ans, c’était mes premiers pas en littérature américaine contemporaine, avec P.Auster, j’en garde un souvenir très fort ( plus que Le monde selon Garp, pourtant excellent :)).

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  2. Comme Marilyne, je l’ai lu il y a longtemps (bon sang, si je compte, je réalise que cela fait presque trente ans.. alors que j’ai l’impression d’avoir à peine dépassé les vingt !) et il m’a alors marquée. Malgré tout je n’ai relu cet auteur que bine plus tard, avec Le monde selon Garp, et je crois être une des rares lectrices à ne pas avoir du tout accroché, je me’y suis ennuyée tout du long ! Bon, si je comprends bien, en cas d’envie de récidive, il faut s’orienter vers « A moi tous les personnages » !

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    1. C’est mon favori ! Et de loin, mais je ne suis pas une inconditionnelle de l’auteur alors… Je ne me souviens pas énormément de Garp, je crois que j’ai bien aimé mais sans être non plus complètement envoûtée…

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  3. A une époque je lisais systématiquement les (gris) romans d’Irving, mais j’ai lâché il y a qq années. Cet Owen doit être le seul des ‘vieux’ Irving à m’avoir échappé! Il y a des ours dedans? ^_^

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    1. Je fais le tri dans ce que je lis de Irving car il peut m’enchanter comme me hérisser le poil. Non pas d’ours ici, ce n’est pas dans Hôtel New Hampshire ? Je me souviens de cet ours mais je ne le situe plus…

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    1. J’ai l’impression qu’avec Irving, avec moi, c’est un succès deux fois sur trois. Le plus récent que j’ai lu de lui m’a clairement ennuyée (Avenue des Mystères) et A moi seul bien des personnages est un de mes coups de cœur alors qu’il est récent aussi.

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  4. Bon, bon, en vous lisant, je reviens quand même à mes questionnements de départ. Par quel roman d’Irving commencer pour partir d’un bon pied avec lui ? J’ai l’impression que celui-ci pourrait me plaire, mais est-ce le meilleur choix parmi toutes ses oeuvres au vu des quelques bémols ? Hmmm…

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    1. Je suis vraiment très mal placée pour te répondre car c’est un peu la roulette russe entre Irving et moi, je peux adorer comme détester… Le premier que j’ai aimé, c’est l’hôtel New Hampshire.

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  5. Hello, et bien j’ai très envie de le relire et Owen est un personnage qui me reste en mémoire depuis très longtemps ! J’adore Irving et si je relis presque jamais celui-ci je le relirais avec plaisir !

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