New York sera toujours là en janvier de Richard Price

Qu’en ont pensé les lectrices optimistes ?

Elles ont aimé :

  •  Le personnage principal anti-héros un peu paumé
  • Découvrir une autre facette de Richard Price 

Elles ont moins aimé

New York sera toujours là en janvier de Richard Price
The breaks (06/04/2012)
Traduit par Jacuqes Martinache
Parution le 17/10/2019  aux Editions Les Presses de la Cité
592 pages

Présentation de l’éditeur : L’un des premiers romans de Richard Price, à l’humour ravageur, sur le passage à l’âge adulte et ses désillusions. Diplôme de lettres en poche, promotion 1971, Peter Keller apprend qu’il n’est pas admis à la fac de droit de Columbia. Issu d’une famille modeste de Yonkers, petite ville de l’État de New-York, le jeune homme, jusque-là la fierté de son père, pensait à tort que la vie allait lui dérouler le tapis rouge.
Sur liste d’attente, le voilà contraint d’enchaîner les petits boulots – préposé au tri à la poste de Grand Central, démarcheur téléphonique… Autant d’épisodes qu’il envisage avec autodérision, jusqu’à se lancer dans une série de canulars téléphoniques qui lui vaudront d’avoir affaire à la police. Et ni son nouveau poste d’assistant à l’université, ni sa relation avec l’épouse instable d’un ancien professeur ne l’aideront à y voir plus clair. Peter est-il bien sûr de vouloir devenir avocat, ou ne devrait-il pas plutôt tenter sa chance à New York dans le stand-up ?
Entre petites lâchetés, tendresse maladroite et besoin de reconnaissance, Richard Price met en scène un anti-héros qui cherche sa place en ce monde. Un texte caustique et drôle, servi par des dialogues qui font mouche, de l’un des portraitistes les plus percutants de l’Amérique urbaine.

L’avis de Cécile :

Je connais Richard Price en tant qu’excellent scénariste sur les séries The Wire, The night of ou encore The Deuce (dont je viens de terminer l’ultime saison un pincement au cœur) ou en tant qu’auteur de roman noir.

Avec New York sera toujours là en janvier, c’était l’occasion de le découvrir auteur d’un roman d’apprentissage que l’on imagine fortement inspiré de son expérience de jeunesse.
Ce roman, initialement paru en 1983, vient juste d’être traduit en français, et on peut déplorer qu’il ne l’ait pas été auparavant.

Jeune diplômé, Peter n’a pas été accepté à Columbia, l’université qu’il désirait intégrer. Il rentre vivre à New York chez son père et sa belle-mère, le temps de se forger une expérience professionnelle et de retenter sa chance à Columbia l’année suivante.

Mais cette pause forcée remet beaucoup de choses en question et Peter cherche sa place, s’interroge sur ses relations avec sa famille. Il ne sait pas où il veut aller, ce qu’il veut faire, ce qu’il veut devenir…
Il décide alors de retourner vivre près du campus où il a obtenu son diplôme, car c’est le seul endroit où il se sent à sa place.

Le ton est grinçant, parfois ironique. Peter est un loser attachant pas vraiment prêt à devenir adulte. Son arme de défense : l’humour et une logorrhée à toute épreuve, parfois à son insu semble-t-il.

On est parfois amusés par ses frasques, parfois attristés, parfois apitoyés, parfois même agacés. Richard Price brosse ici une galerie de portraits hauts en couleur, des personnages pittoresques et attachants.

L’avis de Manon:

Mon premier Richard Price, enfin, il était temps. Voici un de ces premiers romans édité en 1983. Pour ma rencontre avec l’auteur j’ai trouvé une plume subtile dans un roman qui n’y parait pas mais qui est dense avec la multitude de sujets abordés par Price sur la société : l’université et la difficulté d’accès, le couple, l’ambition ou l’adaptation et sur la société américaine en particulier avec la difficulté d’accès à l’université, la diversité religieuse et raciale.

Peter Keller est le premier de sa famille à faire des études, il est une fierté pour son père, a de l’ambition  qui devient comme un obsession intégrer la fac de Columbia pour y faire des études de droits mais problème, il faut y être accepté.

En attendant son intégration, il enchaîne les jobs : Il est chargé de démarchage par téléphone pour vendre des produits de musculation, agent dans un centre de tri postal puis professeur de composition anglaise. Peter a un penchant aussi pour les blagues un peu lourdes dont non appréciée qui le mène en cellule de détention.

Ce roman nous fait intégrer l’intimité, les pensées de Peter, anti-héro, décalé et pas seulement du fait de son humour. Je le pensais un peu grotesque un peu lourdo un peu paumé mais en apprenant à le connaître, j’ai su l’apprécier et reconnaître un homme obstiné qui a du mal à trouver sa place mais bien déterminé à fixer ses ambitions et atteindre ses objectifs selon ce qu’il aime faire sans se contenter de ce qu’il pourrait avoir. 

Il est en quête d’un avenir, se cherche sans son couple également et sait rebondir sur chacune de ses désillusions, persévérer professionnellement, personnellement.

Tout cela donne un rythme soutenu une certaine dynamique au roman notamment grâce à des dialogues décalés et drôles

Une belle première rencontre avec cet auteur. Un anti-héro qui m’a touchée et conquise.


3 réflexions sur “New York sera toujours là en janvier de Richard Price

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