Qu’en ont pensé les lectrices optimistes ?
Elles ont aimé :
- Le fait de lire le point de vue du père pasteur
- Tout le questionnement sur la parentalité
Elles ont moins aimé

Une famille presque normale de M.T Edvardsson
A nearly normal family (25/06/2018)
Traduit par Rémi Cassaigne
Parution le 24/10/2019 aux Editions Sonatine
528 pages
Présentation de l’éditeur : Faites connaissance avec la famille Sandell. Le père, Adam, est un pasteur respecté dans la petite ville de Lund, en Suède. Sa femme, Ulrika est une brillante avocate. Leur fille, Stella, dix-neuf ans, s’apprête à quitter le foyer pour un road trip en Asie du Sud-Est. C’est une famille normale, une famille comme les autres. Et comme toutes les autres familles de la ville, les Sandell sont horrifiés quand un important homme d’affaires, Christopher Olsen est retrouvé assassiné. Ils le sont plus encore quand, quelques jours plus tard la police vient arrêter Stella. Comment pouvait-elle connaître Olsen, et quelles raisons auraient pu la pousser à le tuer ? Il ne peut s’agir que d’une erreur judiciaire.
Dans ce récit en trois parties, chacun des membres de la famille tente à son tour de recomposer un puzzle dont il n’a pas toutes les pièces. C’est d’abord Adam qui s’exprime, puis Stella, et enfin Ulrika. Chaque fois, de nouvelles perspectives se font jour, la version précédente est remise en question, la vérité s’échappe. La seule évidence qui s’impose très vite, c’est qu’il n’existe aucune famille « normale ». Plus qu’un thriller, une découverte exceptionnelle.
L’avis de Cécile :
La famille Sandell est une famille presque normale ; le père, Adam, est pasteur, la mère, Ulrika, est avocate, la fille, Stella, 19 ans, rêve d’un grand voyage en Asie.
Le père légèrement surprotecteur, la fille qui prend ses distances, la mère qui équilibre le tout ; rien de très inhabituel jusqu’au jour où Stella est arrêtée pour meurtre.
Le récit de ce qui se passe ensuite et de tous les éléments, aussi infimes soient-ils qui ont mené à cette situation, nous est ensuite fait à 3 voix.
Tout d’abord, Adam nous livre sa version : sa relation fusionnelle avec sa fille, l’évolution de celle-ci à l’adolescence… On sent chez lui un besoin de contrôle sous-jacent, l’envie que sa famille soit une famille parfaite.
Puis Stella, en maison d’arrêt, raconte sa détention, et revient sur son enfance, son adolescence, et semble vouloir protéger ses parents et sa meilleure amie Amina.
Enfin, c’est au tour de Ulrika de prendre la parole, pour nous raconter le procès.
Peu importe à quel point une famille a l’air normale, parfaite, elle a des dysfonctionnements. En plus d’être un page-turner rythmé diablement accrocheur, ce roman interpelle sur la difficulté de se construire en tant que parents.
J’ai plongé dans cette lecture avec plaisir et j’ai aimé la montée en intensité progressive, j’ai apprécié que l’auteur ne nous envoie pas sur de multiples fausses pistes. Quant à la clé de l’affaire, on sent tout au long de la lecture quelque chose d’insidieux mais sans pouvoir mettre le doigt dessus et on ne comprend l’histoire dans sa globalité qu’à la dernière ligne.
L’avis de Manon :
“Quiconque a eu son bébé couché sur son ventre avec ses pieds miniatures qui gigotent et son rire qui gargouille ne peut imaginer une chose pareille. Ca arrive aux autres. Pas à nous »
Jusqu’où peut-on aller pour défendre son enfant au cours d’une enquête pour meurtre dont il est le principal suspect ? sans se poser de question sur sa culpabilité mais plutôt sur la sienne, qu’est-ce qui a fait que l’enfant n’est pas ce qu’on aurait voulu qu’il soit ?
Une homme est retrouvé mort dans un parc. Stella, 19 ans , la fille d’Adam et Ulrika est arrêtée le temps de l’enquête jusqu’au procès. 3 parties dans ce livre : une consacrée à Adam, pasteur. Est-il prêt à mentir, à aller à l’encontre de ses croyances, de sa morale pour aider sa fille ? J’ai particulièrement aimé le point de vue du pasteur très perspicace quand il s’agit d’évaluer les mensonges des personnes qu’ils interrogent pour prouver l’innocence de sa fille. Une deuxième partie donne la parole à Stella, jeune fille qui a donné du fil à retordre à ses parents dès la maternelle, raconte sa rencontre avec Chris Olsen, ses ambitions, sa vision de ses parents. Enfin le dernier chapitre est consacré à la mère, Ulrika, avocate, effacée dans les deux premières parties, elle se révèle et revient sur son rôle de mère, sa carrière plutôt réussie.
Un polar qui se dévoile doucement mais dont vous ne pourrez vous décrochez qu’à la dernière ligne.
Bienvenue chez les Sendell, une famille ordinaire avec des parents et leur culpabilité, leur questionnement sur le comportement de leur fille, un retour sur leur couple disséqué pour trouver des réponses. Cette famille ordinaire voit s’abattre sur elle un drame. Ils doivent alors faire des choses peu ordinaires, réinventer leur lien. Une approche originale pour ce page turner mettant adroitement en jeu les liens familiaux.


