Notre part de cruauté de Araminta Hall

Qu’en ont pensé les lectrices optimistes ?

Elles ont aimé :

  • le doute qui s’instaure doucement
  • la prise de parole de l’auteur à la fin du livre

Elles ont moins aimé

  • La lenteur du livre qui le rend un peu plat
  • L’écriture plutôt banale
  • Le manque d’intérêt global de l’histoire

Notre part de cruauté de Araminta Hall
Our Kind of Cruelty (03/05/2018)
Traduit par Paul Benita
Parution le 04/09/2019 aux Editions Préludes
448 pages

Présentation de l’éditeur : Leur histoire d’amour est terminée.
Le jeu ne fait que commencer.

Traumatisé par une enfance difficile, Mike Hayes menait une existence paisible, bien que solitaire, jusqu’au jour où il a fait la connaissance de Verity Metcalf. Verity lui a tout appris de l’amour et, en échange, Mike a consacré sa vie à la rendre heureuse. Il lui a trouvé sa maison, son travail, et il s’est sculpté le physique que Verity considère comme idéal. Il sait qu’ensemble ils connaîtront le bonheur.

Peu importe si elle ne répond pas à ses e-mails ou à ses appels.

Peu importe qu’elle soit mariée à Angus.

Cela fait partie du jeu secret auquel ils avaient l’habitude de jouer.

Le suspense psychologique pervers sur le désir, l’obsession, les histoires qu’on se raconte et celles qui nous font basculer.

« Le thriller le plus dérangeant que j’ai lu depuis des années. » Gillian Flynn, auteur des Apparences

« Ce livre pourraient bien être LE suspense de l’année. » The New York Times Book Review

L’avis de Cécile :

C’est plutôt une déception pour moi que ce livre qui est présenté comme un thriller psychologique.

Tout d’abord, je l’ai lu juste après le dernier Ellroy alors forcément, le style a souffert de la comparaison… Une écriture plutôt banale, pas franchement entraînante.
Mais le bon côté est que le roman se lit vite et facilement.
Mike est en prison pour meurtre et pour son avocat, il écrit les circonstances l’ayant poussé à ce meurtre. Mike a eu une enfance difficile et a rencontré Verity à la fac. Dès le départ, il lui voue un culte profond sans que l’on sache si les sentiments sont réciproques. Ils pratiquent également un Jeu sexuel et malsain dont eux seuls connaissent les règles.

Le seul point de vue présenté est celui de Mike, ce qui est un parti pris intéressant mais déroutant dans un thriller psychologique. .
Car c’est là que le bât blesse, pas de retournement de situation, pas de doute sur la santé mentale du narrateur (il est timbré)… Ce récit ressemble plus à la longue construction d’un assassin qu’à un thriller ; le récit est long et répétitif, sans aucune surprise.

Au bout du compte, on se demande où l’auteure a voulu en venir…
Et là, la postface tombe à pic… Sauf que aucun des buts poursuivis par l’auteure n’a été atteint selon moi, aucun de ses messages n’est passé auprès de moi… .
Je laisse chacun se faire sa propre opinion mais je ne le conseille pas.

L’avis de Manon :

Mike a du mal à accepter la rupture avec Verity, surtout lorsqu’il apprend son mariage 9 mois après leur rupture. Il quitte New York pour s’installer de nouveau à Londres persuadé que V lui envoie des signes pour qu’ils se remettent ensemble et poursuit juste un petit érotique qu’ils avaient l’habitude de jouer. 

Ceci est un thriller un peu différent de ceux que j’apprécie en général. Ici l’essentiel n’est pas dans l’action et le suspens mais dans toute la psychologie de Mike, son enfance avec une mère alcoolique qui se rappelle à lui par bribe, tout l’univers qu’il se créait dans le but de se persuader que V l’aime encore. Il ne se passe pas grand chose et j’étais peu optimiste sur le premier tiers du roman puis une fois les choses mises en place, j’ai apprécié la folie décrite, le doute qui s’installe et aussi la performance de l’auteure de nous enfermer dans le monde de Mike. 

J’ai beaucoup aimé le dernier tiers dans lequel, le système judiciaire prend part ainsi que les médias. Ce n’est pas un thriller qui me marquera mais j’ai adoré la prise de parole de l’auteure dans l’épilogue pour remettre en place le livre, décrire ce qu’elle a voulu démontrer, à mes yeux très féministe. Peut être un peu naïvement j’ai fait une découverte sur une différence du traitement du système judiciaire entre homme et femme. 

Une lecture à laquelle il faut donner son temps pour ceux qui aiment le côté plus psychologique d’un thriller.


2 réflexions sur “Notre part de cruauté de Araminta Hall

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