Qu’en a pensé Manon ?
J’ai aimé:
- Le sarcasme de l’auteur qui malmène ses personnages
- la maîtrise du scénario

Enfer blanc de Max Annas
Die Mauer (21/05/2016)
Traduit par Mathilde Sobottke
Parution le 3/10/2019 aux Editions Belfond (Belfond Noir)
192 pages
Présentation de l’éditeur : Dans une Afrique du Sud encore hantée par l’apartheid, Max Annas tisse une intrigue où l’absurde côtoie le macabre sur fond de racisme, de repli communautaire et de peurs ancestrales. Un tohu-bohu hypnotique et sanglant, lauréat du prix du roman policier allemand. C’est l’été, il est midi et Moses, jeune étudiant noir, n’aspire qu’à une chose : se poser chez lui avec sa copine et une bière bien fraîche.
Sauf que sa vieille Toyota vient de le lâcher. Tout comme son portable. Seule option : franchir le mur d’une gated community pour trouver de l’aide. Mais dans ces résidences ultra sécurisées, où le seul fait d’être noir est suspect, le moindre faux pas peut avoir des conséquences terribles. Et Moses est sur le point de commettre sa première erreur. A une rue de là, Nozipho et Thembinkosi, improbable duo de cambrioleurs, viennent de tomber sur un os : alors qu’ils visitent l’une des coquettes maisons de la résidence, les deux malfrats découvrent le cadavre encore tiède d’une vieille dame, caché dans un congélateur…
La souricière est en train de se refermer. Pour en sortir, il faut courir. Ou mourir.
L’avis de Manon :
Moses est pris au piège dans une résidence pour blancs en Afrique du sud sous surveillance caméra où il ne fait pas bon flâner ou demander simplement de l’aide pour un noir. Il se fait poursuivre par deux gardiens déterminés et en forme. Moses saute de muret en muret tout en étant vigilant à toutes les caméras qui surveillent la résidence. Moses est toujours en mouvement dans la résidence alors que Nozipho et Thembinkosi sont bloqués dans la maison qu’ils étaient en train de cambrioler.
Tout se met en place à partir de la panne de voiture de Moses et son téléphone hors service. Quelle idée d’aller demander de l’aide dans une résidence de blancs? Son interpellation un peu costaud par les vigiles de la résidence dégénère en poursuite, traque à l’homme. Le voisinage se mobilise, ce sont 15 personnes qui le traque, puis la police, les habitants qui le croisent vont l’accuser de vol, de viol, d’agressions. Les vrais cambrioleurs sont coincés dans une maison avec un cadavre mais de leur côté tout n’est pas rose non plus même si l’attention se porte sur Moses. J’ai adoré les passages avec ces deux cambrioleurs très à cheval sur l’importance du style vestimentaire. Ce qui leur arrive dégénère également mais leurs répliques restent cinglantes et leur humour pinçant.
Tout va crescendo, les accusations contre Moses se multiplient, les imprévus pour notre couple de cambrioleurs deviennent incontrôlables. Tout dégénère pour une sorte d’apothéose mais heureusement tout est maîtrisé par l’auteur pour reposer calmement le tout. Il faut penser à reprendre son souffle à la lecture de ce thriller au contexte et au scénario originale que j’étais pressée de lire pour découvrir comment tout cela allait être désamorcée par l’auteur. Je n’ai pas été déçue par la fin, heureusement, car quand cela monte en puissance comme cela si ce n’est pas maîtrisé c’est un flop au final.
C’est un roman noir mais l’exagération vers laquelle cela mène m’a faite sourire… Jaune mais sourire quand grâce à ce destin qui s’acharne sur les personnages. Une lecture trépidante.


Il a l’air sacrément intéressant et bien mené ce polar ! Vais-je résister à l’envie de le demander sur netgalley ? Toute la question est là…
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai bien envie de te répondre non… 😀 Après tout, tu vas être libérée de ton mois à 10 livres ! 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Oui il est bien mené. J’ai trouvé ça original. Tu n’as plus le choix. Il n’est plus dispo 😋.
J’aimeJ’aime