Qu’en ont pensé les lectrices optimistes ?
Elles ont aimé :
- Toutes les références au contexte de l’époque du livre : la condition féminine, celle des afro-américains
- Le rythme effréné
- La rencontre improbable de deux personnages très touchants
Elles ont moins aimé

November Road de Lou Berney
November Road (09/10/2018)
Traduit par Maxime Shelledy
Parution le 06/02/2019 aux Editions Harper Collins (Collection Noir)
384 pages
Présentation de l’éditeur : Sur une route perdue de l’Ouest américain, un homme roule à tombeau ouvert.
Cet homme, c’est Frank Guidry. À ses trousses, un tueur à gages mandaté par le mafieux Carlos Marcello, qui veut se débarrasser d’un témoin indésirable dans le crime du siècle : l’assassinat de JFK.
Guidry sait que la première règle, quand on est en cavale, est de ne pas s’arrêter. Et que la seconde est de ne compter que sur soi-même. Pourtant, lorsqu’il aperçoit, au bord de la route, une femme avec une voiture en panne, deux petites filles et un chien sur la banquette arrière, il y voit une proie facile. Et la couverture qui lui permettra de leurrer l’homme qui le traque.
Alors, Guidry prend le risque.
Il s’arrête.
L’avis de Cécile :
Novembre 1963 – USA – Alors que le pays s’émeut et se désole de la mort de John Fitzgerald Kennedy, Frank Guidry cherche à échapper à la vindicte de son patron, un truand ayant probablement trempé dans l’assassinat du président.
Charlotte, quant à elle, fuit avec chien et enfants, une vie qu’elle n’a pas choisie et qui l’empêche d’être celle qu’elle voudrait être.
Les chemins de Frank et Charlotte vont se croiser et se lier pour quelque temps.
Dans ce road-trip accrocheur, les personnages ne sont pas forcément ceux qu’ils paraissent être de prime abord. Frank n’est pas que le mafieux impitoyable qui livre son ami à une mort certaine, et Charlotte n’est pas la fragile femme au foyer qui a besoin d’être protégée par une présence masculine.
J’ai aimé cet aspect de l’histoire, ainsi que le rythme effréné de la course-poursuite. En effet, Frank n’est jamais en sécurité et le tueur à gages lancé à ses trousses le traque sans répit.
Un roman efficace et agréable.
L’avis de Manon :
J’ai lu récemment 22/11/63 et ce n’était pas prévu dans l’ordre de mes lectures mais ce livre y fait écho en se fondant sur la théorie de la conspiration qui a mené à l’assassinat de Kennedy. C’est un road trip un chouilla violent avec une écriture bien détaillée qui laisse les images s’incruster lors de la lecture. Une ambiance très noire, une belle histoire bien menée et surtout bien rythmée. J’ai beaucoup aimé. Kennedy a été assassiné par la mafia et il faut faire disparaître tous les éléments au courant de la machination dont Franck Guidry qui se retrouve en cavale, poursuivi par Barone, un tueur déterminé et pas dupe. Il ne se laisse pas avoir par les ruses mises en oeuvre par Guidry pour sauver sa peau. Barone, malgré toutes les épreuves qui l’amochent, reste debout tel terminator.
Lors de sa cavale, Guidry rencontre Charlotte. Charlotte qui, suite au choc de l’assassinat du président, décide de quitter son mari alcoolique avec ses deux petites filles. Ces deux là, un peu sous une stratégie de Guidry vont prendre la route ensemble pour la Californie en passant par Las Vegas. Mais Charlotte ne sait pas avec qui elle voyage bien sûr. Guiltry trouve là une petite famille qui le fait passer pour un papa et lui sert de camouflage mais le beau rital tombeur de ces dames ne s’attendait pas à la tournure que prennent les choses ce qui apporte un peu de tendresse au roman.
Il y a des personnages et des scènes qui m’ont parfois glacés le sang même quand il ne se passe rien, l’auteur a réussi, avec une simple histoire de fantômes, à accélérer mon rythme cardiaque. Ce que j’ai beaucoup aimé aussi, ce sont les références aux conditions des femmes et des noirs durant ces années. J’ai adoré Charlotte lucide face à son mari alcoolique, le courage qu’il lui faut pour prendre la décision de divorcer dans une société où l’essentiel pour une femme c’est d’être mariée peu importe avec qui, il faut serrer les dents et ne pas faire de vague.
Malgré toute la noirceur du livre, les dernières pages sont d’une telle beauté, tendres et pleines d’espoir, qu’elles ont changé l’impression laissé par le livre. J’ai adoré le livre et les dernières pages je les ai trouvé exquises.


