Nos premiers jours de Jane Smiley

Qu’en ont pensé les lectrices optimistes ?

Elles ont aimé :

  • La saga familiale
  • Voir l’évolution des Etats-Unis au travers de la vie des Langdon

Elles ont moins aimé

  • La majorité des personnages auxquels elles ont eu du mal à s’attacher
  • Commencer à accrocher au roman à la fin

Nos premiers jours de Jane Smiley
Some Luck (26/02/2015)
Traduit par Carine Chichereau
Parution le 02/05/2018 aux Editions Rivages
600 pages

Présentation de l’éditeur : Walter et Rosanna Langdon caressent un rêve : posséder une ferme à eux, un giron protecteur où fonder une famille. C’est sur les terres sublimes de l’Iowa que se bâtit la légende des Langdon et de leurs enfants, qui vont connaître, de près ou de loin, les bouleversements de la première moitié du XXe siècle. Cette traversée commence en 1920, à l’aube de la Dépression, et s’achève en 1953. Le temps pour une génération d’éclore ; pour une autre de voir le monde changer.
 
Dans cette puissante saga familiale, Jane Smiley épouse le rythme de la vie, les caprices du temps, du hasard, de l’Histoire. Elle excelle à camper des personnages attachants, incarnant avec humanité et tendresse leur Amérique.

L’avis de Cécile :

Lecture étonnante que celle-ci. Le début fut un peu laborieux, j’avais du mal à m’impliquer, à entrer dans l’histoire.
Rosanna et Walter Langdon sont de jeunes mariés qui viennent d’acheter une ferme en Iowa, c’est l’histoire de leur famille que nous allons suivre sur 34 chapitres, un par année de 1920 à 1953. Chacun présente un ou deux moments clés dans la vie de certains des personnages.
Ce qui m’a posé problème au début du roman c’est justement cette brièveté des aperçus de la vie des Langdon. La romancière nous donne à voir des tranches de vie mais ces instantanés étaient insuffisants pour que je puisse m’attacher aux personnages, prendre la mesure de leurs caractères, saisir leurs envies ou motivations profondes. Mais à partir des années 40, j’ai commencé à m’intéresser aux membres de cette famille, en particulier aux enfants avançant vers l’âge adulte, à m’attacher à eux, et j’ai terminé le roman en ayant déjà très envie de les retrouver.
L’aspect intéressant de cette saga est de voir l’évolution des États-unis en toile de fond, même si j’ai pu regretter que l’Histoire soit parfois à peine effleurée ; notamment lors de la Grande Dépression, la peinture qui en est faite ici est bien loin de celle de Steinbeck dans Les raisins de la colère, mais l’essence du roman n’est pas non plus la même. Les membres de la famille Langdon qui sont restés à la ferme ne sont pas très impliqués, car leur vie se résume à la terre, aux récoltes, aux champs.
J’ai d’ailleurs remarqué que mes personnages favoris étaient ceux qui étaient partis, Frank le garnement obstiné et intelligent, Eloise la tante indépendante… J’ai bien aimé également Joe, et j’aurais bien aimé qu’on en sache plus sur lui, dans le prochain tome peut-être…

« Au début, on se disait que les gens tels qu’Eloise, Frank et Lillian avaient fui, après, au bout d’un moment, on comprenait que c’étaient des éclaireurs. »

L’avis de Manon :

J’ai un ressenti un peu mitigé pour ce livre qui m’attirait beaucoup du fait que ce soit une saga familiale. J’en attendais peut-être un peu trop. L’histoire commence en 1920 avec Walter Langdon qui épouse Rosanna et se lance dans l’exploitation d’une ferme dans l’Iowa. On assiste alors à la naissance de six enfants, chacun très différents et on les accompagne jusqu’en 1953.

J’ai aimé tous ces bébés qu’on sait qu’on va voir grandir, et suivre l’histoire de temps en temps sous leur regard. Le destin différent des enfants, nous permet de suivre la grande histoire du pays : la dépression, la deuxième guerre mondiale, la crainte du communisme, des russes, l’espionnage, Hoover, la guerre de Corée. Certes, tout cela est vu de loin quand l’histoire est suivie de la ferme. Mais elle prend de plus en plus d’importance, une fois que les enfants grandissent et que certains sont attirés par les études et  les grandes villes.  Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages à part Joey et Eloise. Essentiellement, parce que je n’ai pas ressenti d’attachement entre les personnages eux-mêmes. Peut-être aussi est-ce dû à la rudesse de la vie à la ferme qui est bien décrite dans le livre.J’ai mis du temps à être emportée par l’histoire et je n’ai apprécié, réellement, la lecture qu’à partir des 100 dernières pages. Ce volume n’était peut être que le temps de l’installation de tout le monde. Si mon ressenti est mitigé, je pense que je lirai les deux prochains volets de cette trilogie car je ne me suis pas ennuyée. Il m’a juste manqué un déclic envers les personnages que j’ai eu tardivement.


Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s