Portrait de femme de Henry James

Qu’en ont pensé les lectrices optimistes ?

Elles ont aimé :

  • Ralph, un très beau personnage
  • Le style et les tournures so classe
  • La psychologie des personnages
  • La très belle couverture de 10|18

Elles ont moins aimé

  • Histoire classique de la jeune fille à marier
  • Lecture parfois exigeante

Portrait de femme de Henry James
The Portrait of a Lady (1881)
Traduit par Claude Bonnafont
Parution le 03/03/2011 chez 10|18
690 pages

Présentation de l’éditeur : Belle, libre, intelligente, Isabel n’en reste pas moins orgueilleuse et naïve. Cette Américaine en mal d’aventure va découvrir la vie en accéléré sur les bords de la Tamise. Entre passion et confusion des sentiments, elle entame un voyage initiatique dans la haute société de la fin du XIXe siècle.

Parcours intemporel et tragique, Portrait de femme est le monument d’Henry James.

L’avis de Manon

Si ce livre n’a pas été un coup de cœur, il n’en était pas loin car j’ai eu un coup de cœur pour l’écriture d’Henry James que je lis pour la première fois. Le roman s’ouvre sur trois gentlemen à l’heure du thé. Une scène exquise mise en valeur par une écriture très fine. J’ai adoré les tournures délicieuses, pleine d’ironie qui décrivent joliment les caractères et les pensées de chaque personnage.

L’histoire est classique… pour un classique justement. Isabel se retrouve orpheline après le décès de son père aux Etats- Unis et suit sa tante en Angleterre. Elle a des prétendants, des demandes en mariage mais préfère sa liberté et veut découvrir l’Europe. Une mauvaise rencontre et quelques manipulations plus tard, voici notre héroïne malheureuse en mariage.

C’est une lecture exigeante au vu des subtilités à apprécier durant tout le livre mais pour le plus grand bonheur du lecteur. 

J’ai failli avoir un coup de cœur pour le personnage principal Isabel. Cette jeune fille indépendante qui veut être libre, découvrir le monde et n’a pas pour ambition principal de trouver un bon parti mais vers la fin du roman j’ai bien eu envie de la secouer. Un personnage très honnête trop honnête sans vice, un peu naïve et loyale.. Trop loyale. 

L’avis de Cécile

J’ai retrouvé la plume de Henry James avec grand plaisir. Son écriture est délicieuse mais exige également une concentration assez intense, qui n’a pas toujours été évidente à fournir. Moi qui aime les métaphores, j’ai été servie car il en use fréquemment et à merveille.

La femme dont Henry James nous présente le portrait est Isabel, une jeune femme américaine que la tante prend sous son aile et ramène avec elle en Angleterre où elle rencontre son cousin Ralph à la santé fragile.

Je me suis immédiatement prise de sympathie pour Isabel, dont l’envie de liberté semble au début du roman plus forte que les conventions, et d’empathie pour Ralph dont la faible constitution l’empêche de mener à bien quoi que ce soit.

Cependant, la haute société européenne du 19ème siècle est un milieu dangereux pour une jeune fille ; certaines bontés peuvent aller à l’encontre de leur objectif premier, et une jeune femme naïve peut devenir la cible d’amis se présentant comme des bienfaiteurs, Isabel l’apprendra à ses dépens. Je n’ai eu de cesse de lui souhaiter de trouver son chemin dans ce jeu de dupes, ce maelström de faux-semblants et de fausses intimités.

Henry James s’y entend pour disséquer la psychologie des personnages et en particulier du sentiment amoureux, dans ce roman d’initiation qui restera certainement un de mes préférés du genre.


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