Jours de Juin de Julia Glass

Qu’en ont pensé les lectrices optimistes ?

Elles ont aimé :

  • Le personnage de Fenno
  • Suivre l’histoire selon différents points de vue

Elles ont moins aimé

  • Ne pas en savoir assez sur Mal et Lucinda

Jours de juin de Julia Glass
Three Junes (22 /04/2003) Traduit par Anne Damour
Parution le 8 /04/2005 aux Editions J’ai lu
512 pages

Présentation de l’éditeur :Jours de juin est construit à la façon d’un triptyque où se succèdent trois étés dans la vie des McLeod. À la mort de sa femme, Paul entreprend un voyage en Grèce. Là-bas, il s’éprend d’une jeune artiste peintre. Son fils aîné, Fenno, a fui l’Écosse pour New York où il tient une librairie. Là, il noue une amitié particulière avec son voisin, Mal, flamboyant critique musical atteint du sida. La perte douloureuse qui s’ensuivra transformera la vie de Fenno. Jours de juin tisse sa trame entre le passé et le présent, soulignant la fragilité des personnages, leurs moments de grâce et leur quête d’un ailleurs où ils espèrent échapper aux pièges de l’existence et à la solitude.

L’avis de Cécile

A-t-on besoin de connaître vraiment quelqu’un de sa famille pour l’aimer ? Quand sait-on qu’on est arrivé là où l’on doit être ? Notre terre d’accueil est-elle celle d’où l’on vient ou celle où l’on se sent chez soi ?
Dans cet admirable roman à trois voix, Julia Glass tente de répondre à ces questions et à bien d’autres. La voix la plus importante de ce triptyque est celle de Fenno, écossais émigré à New-York, frère aîné de jumeaux, fils de parents peu expansifs, homosexuel au cœur des années Sida, peinant à trouver sa place dans la cellule familiale comme dans sa vie sociale.
Fenno, à la différence de son père Paul, qui prend la parole en premier dans ce roman, m’a inspiré une sympathie immédiate et une grande affection. Ce personnage complexe, son sentiment de rejet, son impression de n’appartenir à aucun groupe, est à mes yeux un des plus beaux personnages de fiction qu’il m’ait été donné de lire.
« Avaient-ils un rapport avec ma solitude innée, mon étrange satisfaction de me croire incompris, mon hésitation à reconnaître l’amour là où il s’offrait à moi ? »
Fenno apparaît dans les trois volets du triptyque là où les deux autres narrateurs n’apparaissent que dans deux. Son volet est le plus important du roman et les deux autres l’encadrent comme pour le mettre en valeur.
Dans un moment difficile pour lui, l’occasion de faire le point sur sa vie et de regarder vers l’avenir, Fenno se remémore sa relation avec Mal, et avec la mère de celui-ci Lucinda. Ces deux personnages sont également magnifiques et je n’ai pu m’empêcher de penser qu’ils n’étaient pas assez exploités (jusqu’à ce que j’apprenne que j’allais les retrouver prochainement dans La nuit des lucioles…), tout en étant consciente que ce n’était pas leur histoire mais celle de Fenno.
La sublime écriture de Julia Glass nous plonge dans cette histoire, dans le New-York des années 1990, dans cette atmosphère délétère pour la communauté homosexuelle, baignant entre peur de mourir et désir de vivre, elle nous balade en Ecosse le temps de vacances, de funérailles ou de visites à la famille, elle nous fait pleurer ou sourire d’attendrissement, et espérer…

L’avis de Manon:

Ma chronique aurait pu se résumer à “j’ai adoré” mais il a fallu aller au delà car c’est un magnifique moment de lecture que m’a procuré ce livre grâce, essentiellement, à un de ses personnages principaux, Fenno, libraire à New York. Et oui comment ne pas l’aimer et être curieuse de savoir quelle vie il mène ? J’ai aimé la galerie de personnages,ainsi que les liens tissés entre eux méticuleusement.

A la mort de leur père, trois frères dont Fenno se retrouvent en Ecosse pour les funérailles dans la maison familiale. A partir de cette rencontre, Fenno revient sur ses amours et ses amitiés à New York sa relation avec sa mère, avec ses frères et ses belles soeurs. Fenno est un peu la brebis galeuse de la famille, homosexuel vivant à New York durant la décennie marquée par le SIDA mais c’est aussi celui sur lequel chacun peut compter. J’ai été bouleversée par sa jolie relation avec un de ses amis atteint du SIDA. La bonne nouvelle c’est que je sais que je vais le retrouver dans la nuit des lucioles.

J’ai aimé la description de sa relation avec sa mère, la délicatesse et la pudeur des relations avec ses frère. L’auteur met joliment en avant les relations familiales, entre frères, mère-fils, père-fils. C’est une atmosphère calme et sereine qui se dégage du livre mais qui n’en cache pas moins des choses graves, douloureuses mais aussi joyeuses : le deuil, la maladie, l’amitié, la perte, la transmissions, la paternité, la maternité. La vie en fait avec une style par lequel on se laisse doucement et agréablement flotter. 


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